UN ENTRETIEN AVEC PREMA

    24 avril 2022

    CONTE / YOGA / SPIRITUALITÉ

    Un entretien exclusif avec celle qui nous donne l’opportunité de nous questionner sur le sens de ce que l’on vit, en toute simplicité.

    Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre rôle sur Radio Gandharva Gana ? Le déroulement de votre travail au sein de la radio ?

    J’écris une chronique trois jeudis par mois, L’œil de Prema, un conte le troisième jeudi du mois dans Le moment qui conte, et une pensée chaque lundi.
    Je propose parfois une interview pour 15mn d’entretien. Je peux aussi intervenir dans l’émission Yogi Bhava. L’année dernière en hiver et au printemps, la radio n’a pas pris de vacances, alors j’ai enregistré deux séries d’émissions : Au fil des jours et D’où vient l’écho.
    Cela demande du temps mais si je peux le faire, je le fais. Cette radio nourrit tellement… c’est important de la nourrir aussi (rires).  
    Et puis, l’écriture est vraiment un temps d’exploration et de découverte intérieures. C’est assez magique. 

    Pourquoi avez-vous eu envie de travailler dans le milieu de la radio ? Qu’est-ce qui vous a attiré ?

    C’est en discutant avec Naren que les choses se sont faites au fur et à mesure. J’étais à la fois attirée et inquiète… Naren fait confiance et laisse libre... c’est rassurant finalement...
    C’est une aventure inattendue et fascinante. J’aime à la fois communiquer et aller au fond des choses pour que l’intime, le précieux, se révèle. C’est cette alternance, ce va-et-vient intérieur-extérieur qui me plaît.

     
    Qu’est-ce que vous appréciez le plus dans votre travail sur RGG ? Le moins ?

    Ce que j’aime, c’est l’ensemble : ce qui est agréable et ce qui l’est moins. Cela forme un tout et comme l’un ne peut pas aller sans l’autre… et bien je prends les deux sans me poser de questions ! (rires)

     

    Quels sont les avantages et les inconvénients de travailler sur une radio ?

    J’aime l’idée de former un ensemble avec les autres animateurs. Un peu comme un orchestre. C’est un travail individuel dont le résultat est collectif. On sent qu’on est tous liés par le grand esprit de Radio Gandharva Gana ! (rires)… Je dis cela en plaisantant mais quelque part c’est vrai… Il y a beaucoup de résonance entre les émissions.

    C’est l’ensemble qui est beau et qui a du sens… on pourrait dire « la diversité dans l’unité ! »...

    Ce que j’aime aussi, c’est être dans la diffusion rapide. Tout va très vite : écriture, enregistrement, diffusion et puis on oublie ! La radio, c’est invisible, ça vibre, ça touche l’oreille, le cœur et ça disparaît… C’est beaucoup moins figé ou rigide que l’écrit. Je trouve que cette fluidité correspond bien à notre époque.

    Au début, l’absence de retour me déstabilisait. Habituellement, la communication se fait à double sens. Là, même si l’on a parfois des retours des auditeurs, il n’y a pas de dialogue qui s’installe. Mais finalement, je me suis habituée et je trouve ça très bien maintenant. Cela m’apprend à être plus stable dans mes choix et mes convictions.

    D’après vous, quelles sont les qualités qu’il faut posséder si l’on veut exercer sur RGG ?

    Je ressens beaucoup de sincérité en écoutant cette radio, de la part de tous les animateurs, une façon particulière d’aborder les choses et un style unique pour en rendre compte. Cette sincérité est partagée par les auditeurs, si la radio existe, c’est parce que les auditeurs sont là aussi, dans un même état d’esprit. Ce qui nous unit, c’est la recherche intérieure, c’est elle qui nous anime tous, animateurs et auditeurs, elle est exigeante et nécessaire, elle nous permet de nous ressourcer, d’explorer et de vivre au mieux avec ce qu’on est. Peu importe nos qualités et nos défauts, si l’on est sincère, on y arrive toujours.

     

    Avez-vous une anecdote à partager sur votre travail à l’antenne ?

    J’écoutais une émission de Janaki, So Janak, c’était l’année dernière je crois… elle disait que son ordinateur était tombé en panne et qu’elle avait perdu le texte qu’elle écrivait pour la radio… En l’écoutant, je me disais que ça devait être vraiment désagréable et je me suis imaginée dans cette situation, comment je réagirais… J’étais aussi en train d’écrire le texte d’une émission. Puis j’ai dû m’interrompre et j’ai mal fermé mon fichier, il ne s’est pas enregistré ! Cela ne m’était jamais arrivé et ne m’est jamais arrivé depuis… il a disparu… impossible de le retrouver…

    Du coup, j’ai fait l’expérience de ce qu’elle racontait dans sa chronique… C’était très étrange…


    Vous êtes professeure de français. Si vous n’aviez pas fait ce métier, vous seriez … ?

    Très bonne question… j’ai toujours voulu faire ce métier... Toute petite, je passais mon temps à jouer à la maîtresse avec mes poupées... Au moment de m’inscrire en Lettres Modernes après le bac, j’avais d’autres idées en tête : la philosophie, le théâtre, la psychologie, l’édition... Je me rends compte que ce métier combine un peu tout ça… J’y ai ajouté le yoga puisque j’ai une formation de professeure de yoga. Je fais des temps de relaxation et d’intériorisation dans mes classes. Les jeunes sont très demandeurs et très réceptifs.
    Ce métier est passionnant. Si c’était à refaire, je le referai sans hésiter, même si actuellement, je ne le conseillerais à personne.
     

    Quels sont les conseils que vous donneriez à une personne qui a envie de se lancer dans l'enseignement ?

    Je lui dirai d’aller faire un tour et même plusieurs tours dans les classes et dans les salles de professeurs pour qu’elle se rende vraiment compte de la réalité du métier. J’accompagne de jeunes titulaires, qui viennent d’avoir leur diplôme pour enseigner… ils sont parfois très découragés et certains démissionnent, ils ont pourtant travaillé dur pour avoir ce concours ! Ceux qui continuent sont passionnés, ils aiment les jeunes, ils sont créatifs et solides mentalement.

    Quelle est la personne que vous aimeriez rencontrer ?

    … Moi-même ?… (rires). Je suis tellement une énigme pour moi… (rires)... peut-être que ça m’aiderait à mieux me connaître… et mieux comprendre les autres...

     

    Quelle est votre citation favorite ?

    C’est plutôt une devise… « Cela aussi passera ».
    Cette phrase me tranquillise et me ramène tout de suite à l’essentiel.


    On vous souhaite quoi pour les années futures ?

    Tout de bon ?! (rires)

     

    Une dernière question, un seul choix possible. Au sujet de votre pratique vous êtes plutôt :

    Matin ou soir ? 

    Matin

     

    Posture ou méditation assis ?

    Méditation assise


    Intérieur ou extérieur ?      

    Intérieur


    Seule ou en groupe ?          

    Seule


    A heure fixe ou selon l’envie ?  

    À heure fixe

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